Réunion du 15 janvier 2020 avec le Cabinet de la Ministre Elke Van den Brandt

Publié le : 23 Jan 2020

PV de la réunion au Cabinet de Madame Van den Brandt

  1. Présentation du GAQ
    1. Introduction générale : origine du GAQ, nombre d’administrateurs, plusieurs nationalités (droit de vote pas pour tous), changement récent de président

Tour de table de présentation : la représentante du Cabinet (notre contact) est Charlotte Claessens qui a expliqué en quelques mots le fonctionnement du Cabinet :

3 cellules :

  • Communication
  • Mobilité
  • Politique générale (en relation directe avec les autres cabinets et le Ministre-Président)
    • Réunions mensuelles : la ministre ou son cabinet y sont chaudement invités (probable présence d’au moins 50 personnes), Madame Claessens a reçu très positivement l’invitation avec objectif d’augmenter l’efficacité dans la gestion des dossiers qui nous occupent.
    • Dossiers récents (PAD Loi & Tour Atenor, Newton) : urbanisme surtout, mais impact sur la mobilité aussi. Insistance surtout sur comment diminuer la pression auto plutôt que d’ouvrir les voiries latérales pour soulager le trafic sur l’axe cortenbergh/loi
    • Trafic des navetteurs, problème fort ressenti par tous les citoyens, indépendamment de leur préférence pour une mobilité plus douce ou pas à phasage des actions : soit agir en coopération avec les autres Régions afin de limiter les flux rentrants. Madame Claessens approuve tout-à-fait
    • Charte de mobilité. Avons expliqué qu’il nous fallait finaliser le document en tenant compte des diverses opinions
  • Schuman
    • D’accord sur l’idée de réaménagement (référence au sondage);
    • Mauvaise communication (malgré ce que Smet a toujours dit) ; études (où sont ?) ; GAQ disponible ;
    • Trafic navetteurs : pas dans le quartier, diminution flux en provenance de la E40 d’abord. Il faut être constructifs (voir point 1.d ci-dessus).
    • Solution minérale : on n’aime pas (à la limite on préfère la solution actuelle).
    • Parc du Cinquantenaire ; axe nord-sud ; pourquoi ne pas laisser un passage vers Froissart ? Solutions alternatives : contrôle des plaques ? 

Nous avons expliqué les incohérences du plan dont nous avons eu connaissance. Madame Claessens a signalé, vu l’ampleur du dossier, qu’elle doit le revoir à fond, prendre contact avec Bruxelles-Mobilité pour une mise à jour des informations dont nous disposons. Si le dossier n’est pas déjà bouclé, elle veut bien essayer de nous mettre en contact avec le responsable technique afin qu’il nous explique certains choix et qu’il écoute nos solutions alternatives.

  • GoodMove

On a participé et on veut être impliqués.  Avons fait notre publicité auprès des riverains pour qu’ils répondent à l’enquête. Avons signalé que bien sûr, les avis n’étaient pas unanimes mais que le GAQ a fourni un avis qui reprend les points de convergence (voir ci-dessous).

  • Contact avec les Institutions européennes

On a contacté la Commission (Présidente et Commissaires) et le Parlement. Objet important pour le quartier : les parkings gratuits pour les fonctionnaires. La nouvelle Présidente de la Commission annonce loger dans son bureau « pour éviter les bouchons ».

Avons insisté fortement sur l’incohérence de la politique des institution européennes qui exploitent un grand nombre de places de parking gratuites pour leurs employés et qui envisagent d’en garder autant dans les futures nouvelles tours. Le trafic dans le quartier est généré en bonne partie par cette approche et complique la vie de tous y compris celle de la nouvelle Présidente de la Commission qui a choisi de s’installer et de vivre au 13ème étage du Berlaymont pour ne pas se retrouver dans les bouchons !!! (voir : https://www.lesoir.be/251308/article/2019-10-03/commission-europeenne-ursula-von-der-leyen-decide-de-loger-dans-les-bureaux-du)

  • Saturation lignes transports en commun

Comme il apparaît que l’automatisation du métro n’est plus à l’ordre du jour, Madame Claessens nous annonce qu’une nouvelle étude est en cours en vue d’augmenter la fréquence des rames de métro, même en l’absence de cette automatisation. Des nouvelles bientôt dans la presse.

Conclusion :

Réunion très positive, échanges constructifs avec volonté d’«avancer». La Cabinet est ouvert à des rencontres futures en nous associant à la gestion de certains aspects des dossiers mobilité. Madame Claessens nous a laissé entendre que nous serions consultés chaque fois que nécessaire.

Ci-dessous la position développée par le GAQ concernant le Projet de Plan Régional de Mobilité GOODMOVE

GoodMove – réaction du GAQ

Le GAQ, Comité du Quartier Européen, est très concerné par la proposition du futur plan de mobilité régionale, dénommé GoodMove. Vu que notre quartier abrite plusieurs nœuds multimodaux et plusieurs grandes voies d’accès au centre de Bruxelles et qu’il est par ailleurs considéré comme une des zones de développement dans le PRDD, devant faire l’objet d’un PAD (pour la Rue de la Loi), nous avons élaboré les commentaires suivants avec nos membres.

Il nous faut dès l’abord préciser que la consultation de tous les détails de GoodMove n’est pas possible sur le site dédié à l’enquête publique.

Le GAQ déplore l’absence d’une communication plus ciblée et d’un dialogue continu axée sur les citoyens et sur des associations de quartier comme la nôtre. Une telle cocréation au préalable ne serait pas seulement une démonstration d’une politique démocratique, mais pourrait bénéficier de l’expertise conjointe des membres de notre comité, utilisateurs experts des quartiers, pour identifier et adresser des craintes générales sur les effets d’un tel plan. Dans l’état actuel, il nous parait que les conséquences du plan ne sont pas assez étudiées (voir à ce sujet les commentaires d’IEB et du BRAL que nous partageons). Ceci concerne aussi les flux de trafic (de toutes sortes : poids lourds, voitures, vélos, vélos-cargo…). De toute manière, nous demandons une participation citoyenne à la concrétisation des plans de mobilité communaux.

Le paradigme novateur de GoodMove – apaiser le trafic dans les quartiers et réduire la pression des véhicules de transit – ne se fera pas sans certaines mesures de levier indispensables. Celles-ci doivent être mises en avant comme telles, notamment en termes de timing et de budget : l’arrêt du trafic de transit en dehors de la ville, la tarification routière, accords inter-Régionaux, RER, amélioration des transports publics entre ville et province, ainsi que la co-construction de plans communaux de mobilité et un accompagnement renforcé des communes et des trois Régions. Pour l’instant la lecture du document donne l’impression de certaines bonnes idées, mais des mesures trop timides pour l’ambition et très étalées dans le temps, parfois sans quantification claire. Un plan clair de la mise en œuvre est manquant.

Dans ce contexte, le GAQ confirme sa position contre les autoroutes urbaines :

  1. En demandant que la Rue de la Loi soit diminuée d’une bande (pour en avoir trois), pour faire de la place aux flux importants de piétons et cyclistes sur cet axe. Cela implique que le volume de trafic (principalement des navetteurs) ait pu être maitrisé par des mesures efficaces prises en amont de notre quartier, voire de la Région.  Avec des mesures accompagnantes (par exemple un plan boucles) pour éviter que le trafic ne trouve des alternatives via les quartiers résidentiels. D’autres plans parlent de boulevards urbains où la qualité de la vie pour les habitants et utilisateurs prime. Ce qui semble oublié dans le Plan Good Move qui reprend les Rues Belliard, de la Loi et l’Avenue Cortenbergh en tant que grandes artères d’accès à Bruxelles. Notre quartier souffre déjà actuellement de la congestion du trafic, au niveau de l’Avenue Cortenbergh et de la Rue de la Loi qui absorbent une grande partie du trafic des navetteurs rentrants à Bruxelles. Ces avenues, d’après vos plans, devraient devenir des axes ‘Plus’, soit, en réalité, rester des axes de pénétration comme ils le sont déjà de nos jours.
  2. En marquant son désaccord sur le double sens envisagé sur l’Avenue de la Joyeuse Entrée, sur sa partie entre l’Avenue Cortenbergh et la Rue de la Loi. En effet, il semblerait que le plan GoodMove prévoit pour l’Avenue de la Joyeuse Entrée un statut d’axe de pénétration en ville pour les navetteurs motorisés (axe ‘confort’). Or, cette avenue est aujourd’hui à sens unique.
  3. Nous en déduisons que le plan veut transformer une rue résidentielle, qui longe un des parcs parmi les plus importants de Bruxelles et qui est déjà menacé par le passage du tunnel du Cinquantenaire, en une autoroute urbaine, comme l’Avenue Cortenbergh. Nous invitons les autorités régionales à plus de considération environnementale pour le Parc du Cinquantenaire, véritable lieu de ressourcement citoyen. Alors que votre administration parle de sanctuarisation des zones vertes, de zones apaisées, de réduction du bruit et bien entendu de la pollution. Pourquoi donc porter atteinte aux riverains de l’avenue de la Joyeuse Entrée, au Parc du Cinquantenaire, à sa flore, à sa faune et à ses utilisateurs ?

Good Move propose la création de magistrales piétonnières et d’un réseau vélo plus. Même si ces propositions sont louables en soi, ces voies royales sont insuffisantes et ne répondront pas au besoin de mobilité de tous, y compris les personnes à mobilité réduite. Une politique beaucoup plus claire et quantifiée en faveur de pistes cyclables de qualité et de voies piétonnes de qualité partout devrait être prioritaire.        
Parenthèse dans ce contexte : il faut éviter systématiquement que les fournisseurs de services (téléphonie, électricité, gaz, etc.) ouvrent des trottoirs pour les abandonner en piètre état – il doit y avoir des règlements opposables pour que cela cesse et se transforme en opportunité d’améliorer l’infrastructure.

https://gaq.be/2019/06/goodmove-brussels-futur-plan-regional-de-mobilite-prm/

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