Infor-Quartier 08/2025   #37 (FR)

Ceci est la version étendue du Infor-Quartier 2025 en Francais.
Travaux en cours : illustrations à venir…

De uitgebreide versie van Infor-Quartier 2025 in het Nederlands vindt u hier.
The extended version of Infor-Quartier 2025 in English is available here.

Table des matières

Cliquez sur un titre pour accéder au contenu.

Colophon
Édito 
Notre travail
Sondage: Un environnement propre ?
Faisons connaissance avec les balayeurs
Interview avec l’Échevin A. Ben Abdelmoumen
Carte: L’air que nous respirons
Un nouveau souffle pour le projet de capteurs GAQ 2017
Que faire d’autre pour rendre Bruxelles plus propre et plus sûre ?
Connaître la qualité de l’eau de votre robinet
Autour de Marguerite, c’est aussi la propreté
Témoignage d’un embellisseur
Rats et corneilles à Bruxelles : cohabiter avec respect
Du côté de nos associations soeurs
Au fil des rues
Les grands dossiers du quartier
Promenade au fil des anciennes rues de nos quartiers
L’Europe dans notre quartier : Gulliver à Lilliput ?
Règlement de la brocante

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Colophon

Infor-Quartier 2025, édition 37
Infor-Quartier, bulletin annuel du GAQ, distribué gratuitement dans toutes les boites aux lettres du Quartier européen de la Ville de Bruxelles.

Imprimé en Belgique par/Gedrukt in België door/ Printed in Belgium by Artoos

Graphisme courverture dernière page et mise au net: Gero Sander

GAQ asbl,
Siège / Zetel / Headquarters 
rue Charles Quintstraat 130
B-1000 Bruxelles

L’Organe d’administration du GAQ est composé de 7 membres :
Nina Bachkatov, Philippe de Boeck, Kristine De Mulder, Chantal Matthys, Christian Dekeyser (Président), Alain Dewez, Michael Van Gompen.

www.gaq.be
@GAQ_Bruxelles
Facebook GAQBruxelles
Éditeur responsable: Christian Dekeyser
Rédaction: Barbara Bentein
Comité de rédaction: Wouter Acke, Barbara Bentein, Philippe de Boeck, Hannes Frank, Chantal Matthys, Katia Vandenborre
Traduction et relecture: Wouter Acke, Danielle Beeldens, Jacques Bouyer, Christian De Bock, Hannes Frank, Arabel Goldenson, Robert Nijhof, Jonathon Sawdon
Photos et images: GAQ sauf mention contraire
Les textes d’Infor-Quartier 2025 ont été rédigés en mai-juin pour publication en août.

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Édito

L’année écoulée a été ponctuée par diverses actions. Voici les plus significatives :

L’urbanisme, avec notre participation dans de gros dossiers pour lesquels des recours ont été introduits, notamment Newton, Cortenbergh 58 et The One, ce dernier étant déjà construit et demandant une régularisation – ce qui créerait un précédent. Le GAQ soutient toutes ces actions par divers moyens : appui aux courriers, contacts avec les responsables, partie prenante dans les procédures judiciaires…

La mobilité, avec le dossier Schuman, pour lequel un recours est toujours pendant. Les travaux ont commencé, l’installation centrale – la casquette – serait abandonnée. Les promesses de végétalisation semblent ne pas être tenues dans cet environnement très minéral. Des nuisances sont aussi occasionnées par le report du trafic des bus dans des rues non adaptées à ce charroi. Le GAQ épaule les riverains dans les différentes démarches.

La qualité de vie, avec les questions de bruit et de propreté causés par la rénovation de l’hôtel Shelton qui comprend des installations sur le toit et une terrasse dominant les maisons voisines. Celle-ci avait été construite sans permis. Le GAQ a suivi et est intervenu.

Infor-Quartier, dont vous tenez le nouvel exemplaire en main, est le résultat d’un beau travail collectif. Les textes ont été écrits par les habitants du quartier. L’Infor-Quartier est la carte de visite du GAQ

Le groupe fête s’occupe de main de maître de la Fête de quartier et de la brocante. Il anime également  la participation du GAQ au Winter Pop. Le GAQ supporte ou relaie les fêtes de rues organisées par les riverains, fêtes qui se multiplient avec grand  succès.

N’oublions pas de mentionner nos partenariats avec le BRAL[1] et l’IEB[2], nos participations aux réunions des comités Tervuren-Montgomery/Parc Léopold, Quartier des Arts. Toutes ces collaborations créent une belle énergie dans le quartier et sont gage de résultats pour la communauté.

Enfin, notre souhait est de pouvoir continuer à animer les réunions mensuelles en invitant un expert ou un responsable politique sur des thèmes intéressant nos membres et amis. N’hésitez pas à proposer des sujets et/ou orateurs qui pourraient animer une de ces réunions.

In memoriam Michel Van Roye, ancien administrateur du GAQ, ancien échevin de la Ville de Bruxelles

Christian Dekeyser

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Le GAQ – Votre Comité de Quartier

Découvrez le GAQ asbl, une association d’habitants du Quartier européen de la Ville de Bruxelles qui met en avant la convivialité, défend la qualité de vie, protège le patrimoine, sensibilise au réchauffement climatique et encourage la participation citoyenne.

Pour en savoir plus, consultez la version intégrale du magazine Infor-Quartier sur www.gaq.be.

Si nos objectifs vous parlent et que vous résidez dans le quartier, rejoignez-nous en devenant membre du GAQ ! Pour 25 € par an.  Versez votre cotisation sur le compte mentionné ci-dessous en indiquant votre nom, adresse postale et courriel. Rejoignez-nous pour agir ensemble en faveur de notre quartier !

Compte/rekening/account: GAQ asbl – IBAN BE54 3631 8311 2697

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Sondage: Un environnement propre !?

La propreté de notre environnement nous tient viscéralement à coeur : d’elle dépendent notre santé, mais aussi la biodiversité, la qualité de vie… Pourtant, les défis ne manquent pas : malgré les efforts, nous n’arrivons pas à garder nos rues, squares et parcs exempts de déchets, le goudron et les huiles souillent nos chaussées,  l’air est trop pollué par les émissions et l’eau est considérée avec suspicion depuis qu’on nous parle de PFAs. La gestion efficace des déchets, la réduction des émissions polluantes et la protection des ressources naturelles sont nos priorités à tous. Le GAQ se penche sur la question dans notre quartier.

La propreté et l’environnement dans le quartier européen : Résultats du sondage mené par le GAQ

Au printemps 2025, le GAQ a réalisé un sondage trilingue sur la propreté et l’environnement auprès des habitants et des usagers du quartier européen. Les questions portaient sur la propreté, la gestion publique, le tri domestique, l’entretien des trottoirs, la qualité de l’air et de l’eau. Lors de la clôture du sondage le 5 juin 2025, 100 personnes y avaient répondu.

Remarque: les propos entre guillemets ne rèflètent pas nécessairement la position du GAQ.

Un quartier sale

Les habitants sont pour la plupart mécontents de la propreté du quartier, considérant que « le quartier reste globalement sale » et même que « ça se dégrade de semaine en semaine !! ». Bien qu’ils donnent une note générale de 7 sur 10, ils jugent très négativement la propreté des rues et des trottoirs (respectivement 4,9 et 3,8 sur 10). Les avis sont mitigés sur les espaces verts (5,4), les plaines de jeux (5,7) et les terrains de sport (6). La plupart incriminent néanmoins le système de collecte des ordures (6 sur 10).

Les corbeilles publiques

Dans la gestion de la propreté, la vidange des corbeilles publiques constitue le point le plus critique d’après les répondants (3,9 sur 10). Avant toutes choses, il faut « remettre toutes les poubelles de rue qu’on a enlevées », « augmenter leur nombre » et les « vider plus souvent, surtout après des festivités », « surtout entre avril et octobre », et « également le week-end !! ». Ces poubelles doivent être concentrées dans « les parcs et espaces verts ou endroits de passages fréquents », « au square Ambiorix », « au square Marguerite », « à l’entrée du parc du Cinquantenaire sur l’avenue de la Renaissance », « à proximité des arrêts de bus et points de rassemblement ». Une personne propose d’opter pour « un type de poubelle qui comprime la saleté ».

Les dépôts clandestins

Le retrait des corbeilles publiques n’a pas eu l’effet escompté de limiter les dépôts clandestins : « les dépôts clandestins ont lieu dans tous les cas !!! ». Les participants au sondage demandent de surveiller et de sanctionner : « installer des caméras pour identifier les déposants de dépôts sauvages, qui viennent toujours au même endroit presque toutes les semaines » et « imposer de vraies sanctions ».

Les dépôts clandestins posent aussi la question de la déchetterie, qui devrait être « plus proche et accessible sans voiture », « ouverte en soirée et le week-end ». Une solution serait de « pouvoir utiliser la déchetterie de Saint-Josse toute proche plutôt que celle du Pont Van Praet, éloignée et difficile d’accès ». Une autre solution serait d’avoir « les grands encombrants plus régulièrement ».

Les poubelles

Comptant 18.864 habitants (IBSA[3]), notre quartier produit un volume énorme de sacs poubelles, d’autant que la majorité des gens sortent au moins un sac blanc par semaine (79% des répondants). Certains estiment que c’est « aux habitants de consommer raisonnablement et de produire moins de déchets », notamment avec « moins de livraisons à domicile ». Plus structurellement, il faudrait « interdire ou consigner le jetable » ou encore « soutenir des entreprises locales pour le recyclage de par exemple : pain, vêtements, livres, papier ».

La plupart incriminent néanmoins le système de collecte des ordures (6 sur 10), qui est parfois qualifié d’« horrible ». D’aucuns demandent de le « rationaliser », voire de le réformer et de « trouver une meilleure solution », comme par exemple « des poubelles containers en bout de rue ». Les horaires sont particulièrement problématiques : « Le délai pour sortir les poubelles le lundi entre 18h et 20h oblige les gens à rester chez eux ou rentrer tôt du boulot, ce délai est ridicule». « Et comme de nombreux voisins rentrent du travail en dehors de ces heures, beaucoup de gens sortent les poubelles tard et de nombreux sacs ne sont pas ramassés pendant une semaine».

En tout cas, il y a souvent un décalage entre le moment où les sacs poubelles sont sortis et celui où ils sont collectés, ce qui génère de la saleté : « Tout le monde dépose ses sacs poubelles dans la rue à n’importe quel moment de la semaine, ce qui donne lieu à des dépôts de saletés supplémentaires. Les oiseaux ont ainsi l’occasion d’endommager les sacs et de les vider en les picorant, répandant ainsi la saleté».

Les chiens

« Il y a un gros problème avec certains propriétaires de chiens et les crottes qu’ils laissent». Il faut certainement « sensibiliser les propriétaires de chiens », les informer des règles (« placer une signalétique claire et bien visible indiquant l’obligation de ramasser les excréments de chien ») et les inciter à les respecter (par exemple, via « distribution gratuite de sachets pour chiens »). Mais le problème est tel qu’il faut « sanctionner plus sévèrement les maîtres » : « 1) mettre à l’amende les propriétaires de chiens qui souillent les trottoirs et les parcs ; 2) mettre à l’amende les propriétaires de chiens qui urinent sur les façades. »

Les alentours du canisite du square Gutenberg sont particulièrement touchés : « Depuis son ouverture il y a cinq ans, il y a dramatiquement plus de déjections canines dans notre environnement au square Marie-Louise. Le canisite même, qui était auparavant un bel espace vert, est désormais un trou de boue. Une honte ! ».

Que faire pour améliorer la propreté ?

Informer et sensibiliser sont la priorité n°1. Compte tenu de « la forte rotation des locataires », il faut « informer régulièrement les habitants des règles de tri et dépôt des poubelles », par exemple à l’aide de « dépliants explicatifs dans un tas de langues, pas uniquement en français et en néerlandais ». On pourrait « obliger les bailleurs à indiquer les jours de collectes » ou encore lancer des campagnes dans l’espace public (« au pied des arbres et sur les abribus ? »). De manière générale, il faudrait « sensibiliser les riverains à leurs responsabilités en matière de propreté (ex. entretien des trottoirs) », en ciblant tout particulièrement « les résidents de passage ». Cela inclut « les jeunes stagiaires eurocrates », « les maisons en colocation » ainsi que « les ouvriers du bâtiment qui jettent tout sans distinction le jour du départ ».

En parallèle, il faut contrôler et sanctionner. Il faudrait « inspecter fréquemment les rues, même la nuit », « surveiller certains sites » (par « caméra ») et « avoir un gardien (surveillant) pour les magnifiques squares très fréquentés ». Il faudrait « renforcer les contrôles et les verbalisations pour les mégots, les dépôts clandestins, les crachats, les crottes de chiens, les poubelles sorties au mauvais moment » ou au mauvais endroit (« remplir les poubelles publiques avec des déchets qui devraient être mis dans les sacs blancs »).

De manière générale, il est demandé d’« appliquer les lois sur les déchets avec des amendes » et de « passer à une répression plus stricte des actes inciviques » : « verbaliser les incivismes parce qu’ils génèrent l’intolérance et nuisent au “vivre ensemble” dans notre beau quartier multiculturel et pacifique ». D’aucuns pointent « d’énormes défaillances notamment au niveau de la verbalisation » : « Nous constatons bien souvent que nos instances n’osent pas verbaliser […]. Il est temps de remettre un cadre et d’oser verbaliser, que ça se sache et que cela se voie. De notre point de vue, la responsabilité de nos hommes politiques est engagée».

Les habitants réclament des mesures de fond : « s’attaquer aux causes, pas uniquement aux symptômes ». Ils veulent que la gestion actuelle soit améliorée : « Il y a trop de dépôts sauvages, de sacs poubelles abandonnés et d’autres incidents mineurs qui ne sont résolus QUE à la suite d’une plainte via FixMyStreet» . L’un d’eux propose même de « nommer un directeur de quartier (une personne qui vit dans le quartier et qui fait le lien entre le quartier et le service propreté) ».

Que faire pour améliorer l’environnement ?

La qualité de l’air est une grande préoccupation des habitants, qui l’évaluent à 4 sur 10, et demandent de « mettre en place un système de monitoring plus fin de la qualité de l’air ». Il n’est dès lors pas étonnant que 70% des suggestions pour améliorer l’environnement du quartier portent sur la réduction du trafic routier : « réduire drastiquement le nombre de voitures », « moins de voitures, surtout diesel et essence, moins de camions, plus de bus électriques », « réduire le nombre de voitures qui ont accès au quartier », etc.

C’est surtout le trafic de transit qui est visé : « L’embouteillage permanent du rond-point Schuman et de la rue de la Loi est la première source de pollution atmosphérique du quartier. Il est vraiment regrettable que le gouvernement régional ne prenne aucune initiative pour limiter ce trafic de transit dans notre quartier». La défiscalisation des voitures de société est pointée par plusieurs personnes, mais il s’agit surtout de « réduire l’entrée des voitures dans Bruxelles », de « bien penser l’axe pénétrant de l’autoroute E40 » et de « réduire le nombre de navetteurs avec un RER tant attendu ».

Plusieurs sondés se plaignent du « réaménagement du rond-point Schuman », qui « a dévié le trafic tout autour du square Ambiorix avec, pour conséquence, une dégradation de la qualité de l’air ». « Les travaux du rond-point Schuman et la réduction des bandes de circulation rue de la Loi sacrifient délibérément les poumons de plusieurs générations de riverains. » En général, le plan de circulation doit être pensé de manière à limiter le trafic non résidentiel : « Stop au passage de voitures des non-habitants du quartier par nos rues. L’odeur est parfois nauséabonde dans les files ». Par ailleurs, il faudrait « éviter les embouteillages dans les rues du quartier » et « mieux faire respecter les limitations de vitesse ».

En même temps, il faut encourager la mobilité douce : « Encourager l’usage du vélo et des transports en commun en augmentant les pistes cyclables sécurisées et en limitant l’accès aux voitures dans certaines zones ». Il faut aussi « avoir plus de parkings vélos et de magasins de réparation ». En particulier, il faut « promouvoir l’usage du vélo par les employés des institutions européennes, qui viennent au bureau principalement en voiture ». Un incitant pourrait être « d’organiser plus de journées sans voitures ».

En parallèle, il faut « continuer à planter des arbres » : « plus d’arbres dans le quartier », « plus d’arbres en intérieur d’îlot », « plus d’arbres dans les rues et remplacer les places de parking par des arbres et des espaces verts », « multiplier les espaces de verdure ». Et pourquoi pas « végétaliser la rue de la Loi afin d’absorber les particules fines » ?

Analysé par Katia Vandenborre

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Faisons connaissance d’Arnold, Abdelaziz, Ahmed, Alassane, Koffi, Lydia, Mamadou, Soyaou et Yusuf   

Nous les rencontrons quotidiennement dans nos rues, ils sont très visibles dans leur tenue orange et nous rendent de fiers services, et pourtant… Savons-nous qui sont ces hommes et cette femme qui rendent chaque jour le quartier un peu plus propre ? Le GAQ est allé à leur rencontre et vous propose d’un peu mieux les connaître. Le 10 avril nous avions rendez-vous avec Arnold, le Chef d’équipe de balayeurs.

Les balayeurs se lèvent très tôt pour être à 6h30 du matin fin prêts à leur local, à la rue Jacques de Lalaing. Arnold lui-même vient chaque jour d’Alost, en train. À 6h40 ils se rendent au “Cap”.  C’est cet enclos sur le square Ambiorix où les balayeurs stockent le gros de leur matériel. À partir de là, chacun va rejoindre son “poste”. Car avant de partir, Arnold aura distribué les 9 postes entre les 12 membres de son équipe. Puis l’équipe se met au travail.  À 14h00, le travail est fini et les balayeurs se retrouvent au local pour prendre une douche et rentrer à 14h30.

À noter que les 12 membres de l’équipe ne sont pas toujours tous présents à cause de congés ou maladies.

GAQ : En quoi consiste le travail ?

Arnold : Sur 7 des 12 postes, la tâche consistera à balayer les rues. Sur les 2 autres postes il s’agira d’enlever les ordures des poubelles, ainsi que les dépôts clandestins. Et ce travail se fait qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il gèle ou qu’il y ait la canicule. Les balayeurs travaillent et ramassent ce que notre négligence ou inattention aura fait tomber par terre. Pour ce faire tous disposent d’un chariot, d’un balai, d’une pelle, d’un fer pour ouvrir les bouches d’égout. Car oui, les balayeurs veillent aussi au bon écoulement de nos bouches d’égout.

GAQ : Que faites-vous d’autre ?

Arnold : Nous avons 2 robots-balayeuses, ces engins qui longent nos rues et trottoirs pour nettoyer la chaussée et ramasser les feuilles et fruits des arbres qui risquent d’encombrer les égouts

GAQ : Pouvez-vous nous en dire plus sur ces dépôts clandestins et les poubelles que certains habitants mettent sur le trottoir en dehors des horaires prévus ?

Arnold : Tous les jours je fais le tour des « points noirs ». Les balayeurs connaissent les endroits du quartier où il y a souvent des dépôts : rue de Gravelines, rue du Carrousel, rue Charles Quint, rue du Noyer, rue Franklin, autant d’endroits où des concitoyens (venant parfois de Schaerbeek ou d’autres communes, parce qu’ils ne veulent pas salir leur propre quartier) viennent déposer tout et n’importe quoi. Et ce malgré tous les services proposés par la Ville pour permettre aux habitants de se défaire de leurs encombrants : enlèvement à domicile et journées « Encombrants » organisées deux fois par an.

GAQ : Il y a souvent des discussions autour des poubelles de rue. Certains en veulent davantage, d’autres en veulent moins. Qu’en pensent les balayeurs ?

Arnold : Il faut suffisamment de poubelles aux endroits importants.  Il est vrai que certains habitants y mettent toutes leurs ordures ménagères et alors elles débordent. Les balayeurs vident ces poubelles deux fois par jour en sacs verts qui sont ensuite récupérés.  Il y a un grand déficit d’éducation et d’information des gens, malgré la distribution de flyers et les packs d’information pour nouveaux arrivants. Il faudrait des affiches très graphiques, faciles à comprendre.

Le GAQ pourrait inviter les balayeurs pour qu’ils soient présents à la Brocante annuelle au Square Ambiorix en septembre, pas pour balayer mais pour parler aux habitants et faire connaître leur service.

GAQ : Qu’en est-il des verbalisations pour incivilités ?

Arnold : Quand les citoyens signalent que quelqu’un met ses sacs poubelle de façon récurrente en dehors des jours et des heures prévus ou que quelqu’un fait un dépôt clandestin, le chef d’équipe des balayeurs se rend sur place pour vérifier. Ensuite, il peut appeler une médiatrice qui parlera aux personnes concernées. Et si cela ne résout pas le problème il y aura verbalisation.  Chaque mois nous aboutissons malheureusement à la verbalisation d’une vingtaine de personnes. C’est vraiment dommage.

GAQ : Avez-vous un message pour les habitants du quartier ?

Arnold : La propreté dans le quartier c’est la responsabilité de tous. Nous, nous faisons notre part, tous les matins, nous balayons et enlevons. Nous vous laissons un quartier

propre. À partir de 14h00, nous ne sommes plus là. Et nous pourrions vous demander de garder le quartier propre. Mais au moins quand les choses se salissent après notre passage et que vous nous le signalez, soyez courtois.

GAQ : Nous comprenons que les messages qu’Arnold reçoit ne sont pas toujours très courtois.  Grand merci ! Votre travail est très apprécié par les habitants du quartier !

Assez rigolé ?

Les avez-vous déjà remarqués ? Près des poubelles ou jetés illégalement ? De lourds cylindres métalliques, aux couleurs vives, parfois abandonnés dans un carton ? Ce sont des cylindres qui, au départ, étaient remplis de protoxyde d’azote. Mais là ils sont abandonnés vides.

Officiellement, ils servent à gonfler des ballons ou à faire de la crème fouettée, mais très souvent ils sont utilisés comme drogues. Les consommateurs inhalent le gaz de protoxyde d’azote, dit gaz hilarant, à travers un ballon et en tirent un effet psychotrope. C’est le même produit que les dentistes utilisent pour l’anesthésie. Depuis l’année dernière, l’usage impropre du protoxyde d’azote, comme substance intoxicante, est interdit en Belgique. Mais comme pour beaucoup d’autres lois, l’application de cette interdiction est limitée. Les risques pour la santé, bien que moindres que ceux liés à la consommation de crack et d’héroïne, sont importants, surtout en cas d’usage répété. Et cela nous pose aussi un gros problème de déchets.

Quel est le problème ?

Le problème, c’est que les incinérateurs ne peuvent pas traiter ces cylindres. Ils explosent dans le four, les endommageant de l’intérieur. Après quoi, l’incinérateur est fermé pour inspection ou réparation, ce qui coûte cher. Près de 10 millions d’euros par an. Un véritable défi pour notre région pauvre.

Quiconque sait où regarder, trouve ces bonbonnes vides. L’interdiction n’arrange rien. Peut-être devrions-nous simplement être un peu plus pragmatiques ? L’année dernière, environ 30 000 bonbonnes de protoxyde d’azote ont été déversées à Bruxelles. Elles pèsent au total 150 tonnes, soit des millions de doses.

Et si nous faisions payer une consigne de quelques euros par bonbonne à ceux qui les déposent dans une déchetterie ? Cela coûterait plusieurs centaines de milliers d’euros. Une fraction des dégâts actuellement causés à nos incinérateurs, qui se chiffrent en millions.

Notre région est réticente à le faire car cela signifierait qu’elle subventionne la consommation de drogues. Mais est-ce si différent des sites d’injection et des aiguilles gratuites que nous offrons aux usagers ?

Wouter Acke

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Entrevue avec Monsieur l’Échevin Anas Ben Abdelmoumen, en charge de la propreté publique  

GAQ : Bonjour Monsieur l’Échevin, vous venez de visiter le Quartier européen de la Ville de Bruxelles. Comment évaluez-vous la situation en matière de propreté?

ABA : De manière générale, la situation dans le quartier européen est assez satisfaisante. Vos actions de nettoyage comme ‘Embellisseurs de la Ville’ y contribuent sans aucun doute, et je vous en remercie chaleureusement. Garantir des espaces publics propres reste évidemment un travail quotidien et fastidieux, et ce quartier a aussi des challenges que nous devons relever. Je pense, par exemple, aux sacs poubelle qui ne sont pas toujours sortis au bon moment ou aux dépôts clandestins qui apparaissent régulièrement aux pieds d’arbres. Sur certaines terrasses de cafés, trop de mégots de cigarette finissent également sur la voie publique. Nous avons envoyé un médiateur de notre service propreté dans ces cafés afin de trouver, avec les exploitants, une solution adéquate. Le Quartier européen accueille aussi de nombreux expatriés qui ne restent souvent que temporairement à Bruxelles, mais il est bien entendu essentiel qu’eux aussi comprennent et respectent les règles en matière de propreté publique. C’est pourquoi nous souhaitons, par exemple, utiliser davantage de pictogrammes dans nos flyers.

« Merci de souligner le travail remarquable de nos agents de terrain, qui accomplissent chaque jour une mission essentielle, trop souvent méconnue. »

GAQ : Malgré les efforts remarquables des hommes et de la seule femme qui balayent nos rues et qui organisent les journées “encombrants”, nous constatons malheureusement encore souvent des dépôts d’ordures clandestins? Comment envisagez-vous de traiter ce problème? Que pouvons-nous faire comme citoyens ?

ABA : Merci de souligner le travail remarquable de nos agents de terrain, qui accomplissent chaque jour une mission essentielle, trop souvent méconnue. Concernant les dépôts clandestins, notre approche se structure en plusieurs étapes. D’abord, une sensibilisation est menée lorsqu’aucun antécédent n’est connu à l’adresse concernée, que ce soit pour un particulier ou une entité. Si la situation persiste ou en cas de faits graves, nous passons à la verbalisation, parfois avec le soutien de la police dans le cadre d’opérations mixtes. Nous encourageons aussi l’implication citoyenne via l’application Fix My Street, qui permet de signaler rapidement tout problème de propreté ou autre nuisance. Chaque signalement déclenche une intervention ciblée : sensibilisation, enquête avec identification des auteurs, ou verbalisation par nos agents. Parce que la propreté de l’espace public est un bien commun, seule une mobilisation collective — citoyens, services communaux et police — permettra de lutter efficacement contre les dépôts clandestins.

GAQ : Des opinions divergentes existent à propos des poubelles de rue, les uns les estimant indispensables, les autres les considérant comme des aimants à dépôts clandestins. Quelle sera votre politique? Quelle sera la voix des riverains dans les prises de décision ?

ABA : Ma politique en matière de poubelles publiques est guidée par le pragmatisme. L’accord de majorité prévoit de remettre des poubelles, mais il faut objectiver cette décision en prenant en compte des critères précis. Des poubelles seront installées là où elles sont nécessaires, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque zone. Chaque demande d’installation ou d’enlèvement sera analysée soigneusement, qu’elle provienne des habitants ou de nos équipes de terrain, qui connaissent bien les quartiers et nous guident dans nos décisions. Bien que la voix des riverains soit cruciale, il arrive que leurs avis divergent, c’est pourquoi nous tranchons en fonction des retours de chacun et des constats objectifs de nos équipes.

Quant à notre politique générale, elle privilégie l’installation de poubelles dans des endroits stratégiques : à proximité des bancs publics, aux abords des écoles, des arrêts de transports en commun et dans les zones commerciales où il y a beaucoup de passage, afin de répondre aux besoins les plus évidents.

GAQ : Depuis quelques années est apparu un nouveau fléau : les bonbonnes de gaz hilarant. Elles salissent nos rues, et elles sont dangereuses. Que faire ?

ABA : En effet, le protoxyde d’azote, comme toutes les autres drogues, est particulièrement dangereux pour la santé. De plus, ces bonbonnes de gaz hilarant polluent l’espace public. Chaque année, nos services doivent enlever des dizaines de tonnes de ces bonbonnes abandonnées dans les rues, sur les places et dans les parcs. Elles contiennent des substances extrêmement dangereuses, ce qui rend leur traitement loin d’être simple. Des recherches montrent que les jeunes perçoivent encore trop peu le protoxyde d’azote comme une substance dangereuse ou risquée pour la santé. Une sensibilisation plus efficace et plus ciblée est donc nécessaire pour changer cette perception. Par ailleurs, l’interdiction de l’usage récréatif du protoxyde d’azote doit être mieux appliquée et les producteurs doivent être tenus pour responsables.

GAQ : En février 2023, la Ville de Bruxelles a adopté une motion relative à la mise en place d’une consigne sur les bouteilles PET et canettes. Elle est en outre devenue membre de l’Alliance pour la Consigne. Au moins 2/3 des citoyens y sont favorables. Comment comptez-vous traduire cet engagement en réalité?

ABA : Avec la Ville de Bruxelles, nous sommes en effet résolument favorables à un système de consigne pour les canettes et les bouteilles en PET, car il s’agit d’un outil efficace dans notre lutte contre la pollution de l’espace public. À l’étranger, la consigne a déjà permis de réduire de 90 % les emballages de boissons abandonnés dans l’espace public. C’est pourquoi nous nous réjouissons qu’une décision ait été prise au niveau européen pour que tous les pays de l’Union européenne mettent en place un tel système de consigne d’ici 2029. Dans notre pays, cette compétence relève des régions. Avec la Ville, nous continuerons donc à insister auprès de la Région pour que ce système de consigne soit mis en œuvre dans les plus brefs délais.

GAQ : La propreté, c’est également la propreté de l’air. La pollution de l’air est responsable de près de 1000 décès annuels prématurés à Bruxelles. Notre quartier, comme d’autres quartiers de la Ville de Bruxelles, ne se porte pas bien en ce qui concerne les concentrations d’azote et de particules fines PM10 notamment (bien que pour le PM10 la valeur limite de 20µg/m³ proposée pour 2030 est respectée à toutes les stations de mesure de Bruxelles, ce n’est pas le cas de la valeur annuelle recommandée par l’OMS de 15 µg/m³, systématiquement dépassée). Et par rapport à ces aspects, nous n’entendons pas de bonnes nouvelles de la part de la Ville de Bruxelles (politique LEZ). Quel message avez-vous pour les nombreuses personnes atteintes de problèmes respiratoires, allergiques, circulatoires vivant dans un tel environnement pollué?

ABA : La Ville de Bruxelles est pleinement consciente des impacts de la pollution de l’air sur la santé des habitants, en particulier des personnes les plus vulnérables, souffrant de troubles respiratoires, allergiques ou circulatoires. Pour y répondre, plusieurs actions concrètes sont mises en œuvre ou en cours de développement, sous la houlette de mon collègue, monsieur Frederik Ceulemans, l’Échevin du Climat. Par exemple, la Ville travaille à l’installation de capteurs supplémentaires, afin de mieux objectiver la situation dans tous les quartiers et d’assurer une répartition équitable des outils de mesure sur le territoire. À côté de ça, la Ville développe actuellement un outil cartographique en ligne permettant de suivre en temps réel la qualité de l’air et il est prévu notamment d’utiliser les écrans d’information pour alerter les habitants lors de pics de pollution. Enfin, des campagnes de mesure sont prévues dans les bâtiments communaux sensibles (écoles, crèches, maisons de repos, etc.) afin d’évaluer la qualité de l’air intérieur et y apporter des améliorations concrètes.

GAQ : Comme toutes ces questions sont vécues à juste titre comme très importantes par les habitants, comment comptez-vous maintenir un dialogue permettant d’aplanir des frustrations et de célébrer les progrès?

ABA : On ne peut mener une bonne politique de propreté que si l’on est en phase avec les défis de propreté dans chaque quartier. C’est pourquoi, en effet, j’attache beaucoup d’importance au dialogue avec nos habitants, nos commerçants et les associations et entreprises. Je suis un homme du terrain. Pour une question ou une demande de rendez-vous, n’hésitez pas à me contacter via cabinet.a.benabdelmoumen@brucity.be, le numéro téléphone 02 279 52 00 ou mes réseaux sociaux. Je vais réorganiser, dès cette année, les Comités Propreté où j’irai régulièrement avec mes équipes dans les différents quartiers de la Ville pour dialoguer avec les habitants sur les défis liés à la propreté dans leur quartier et pour réfléchir ensemble à des solutions appropriées.

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Carte : l’air que nous respirons

La pollution de l’air a été qualifiée de « menace invisible pour la santé »[4]  et de « principal facteur de risque environnemental pour la santé en Europe »[5]. La pollution de l’air est directement liée aux maladies cardiaques et pulmonaires, aux accidents vasculaires cérébraux et au cancer du poumon. En 2018, on estimait que l’air pollué était responsable de plus de 500 000 décès prématurés en Europe chaque année[6]. À Bruxelles, 930 personnes meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air[7]. Cela représente plus de deux décès par jour, et plus de 10 % de tous les décès dans la capitale belge sont dus à la pollution de l’air.

En 2024, près de la moitié des cas d’invalidité (maladies graves/problèmes de santé) étaient dus à des maladies respiratoires ou pulmonaires[8]. Vous a-t-on fait peur ? Dans ce cas, avoir peur est intelligent, et agir l’est encore plus, car notre petit quartier au cœur de l’Europe ne fait pas exception ! Il y a huit ans, dans l’article « La pollution de l’air » paru dans Infor-Quartier 2017, nous décrivions notre quête d’informations fiables sur la qualité de l’air dans notre quartier, déplorant la rareté des capteurs et des données fiables. Nous réclamions davantage de stations de mesure de qualité, des données et des cartes transparentes et, surtout, des mesures efficaces pour améliorer la qualité de l’air dans notre quartier, au cœur de l’Europe.

L’air de notre quartier

Malheureusement, une grande partie des données relatives à notre quartier sont obsolètes. Au printemps 2025, nous ne pouvons identifier que quatre stations « officielles » dans notre quartier, dont seule celle du boulevard du Régent capte les fameuses particules fines (PM). Elles sont situées : Arts-Loi – 41B001 – mesure uniquement le NO₂ ; Parlement européen – 41B006 – mesure uniquement le CO₂ et C₆H₂ ; Rue Belliard – 41B008 – mesure uniquement le NO₂ ; Bd du Régent – 41REG1 – mesure NO₂ ,  PM10 et PM2,5.

Une station « non officielle » située rue Véronèse ne fournit que les valeurs des PM2,5. Elle fait partie de la Sensor Community (https://sensor.community/, plus d’informations à ce sujet ultérieurement), qui possède également des stations dans d’autres quartiers. La position exacte des capteurs est essentielle pour comprendre leurs valeurs. En effet, les capteurs situés côté rue et au niveau rez de chaussée fournissent des valeurs pertinentes pour les piétons et les cyclistes. Les capteurs installés sur un toit ou dans un jardin, quant à eux, présentent un intérêt plus général ou académique.

Au lieu de graphiques et de chiffres, nous avons collecté des données pertinentes pour notre quartier dans la carte centrale d’Infor-Quartier de cette année. Si vous souhaitez avoir les données actualisées et détaillées à portée de main, nous avons répertorié quelques applications mobiles.

Notre quartier étant peu industriel, d’où vient la pollution ? Selon une étude publiée par la VUB et l’ULB, ces émissions proviennent de plusieurs sources :

• Les émissions de dioxyde d’azote NOx (également appelé NO2) à Bruxelles sont principalement dues aux voitures, aux autres transports routiers (47 %) et au chauffage des bâtiments. Une part importante (40 %) semble provenir d’émissions extérieures à la région bruxelloise. Ce polluant reste le principal type de pollution atmosphérique en région bruxelloise.

• Les PM10 sont des particules fines provenant du chauffage des bâtiments des secteurs résidentiel et tertiaire bruxellois, notamment les services financiers, éducatifs et hôteliers. Elles constituent la principale source locale de pollution aux PM10, causant 55 % des émissions directes. Le transport routier est estimé à 42 % des émissions.

• Les PM5 proviennent d’une combinaison de pollution locale (20 %), régionale (35 %) et de pollution de fond (45 %).

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Un nouveau souffle pour le projet de capteurs GAQ 2017

Malheureusement, notre projet de réseau de capteurs dans notre quartier, lancé en 2017, n’a pas connu les résultats escomptés. Mais grâce à un regain d’énergie, à une situation plus critique et à de nouvelles options techniques, nous allons prendre l’initiative d’installer une ou plusieurs stations dans nos rues.

L’objectif est de fournir des données officiellement reconnues qui seront intégrées aux cartes officielles, mettant en lumière la situation locale et incitant les autorités compétentes à agir.

Nous étudions actuellement les différentes options pour trouver des capteurs professionnels fournissant des données valides et suffisantes (PM2,5 ; PM10 ; O3 ; NO2 …). Ces solutions devraient contribuer à une initiative de qualité et pérenne, avec l’affichage de nos données sur des cartes et graphiques officiels (pas de projet isolée). Les données seront visibles en temps réel sur le site du GAQ pour nous aider à planifier notre journée. Si vous êtes intéressé(e), n’hésitez pas à participer à l’une des réunions mensuelles du GAQ ; nous tiendrons également les membres du GAQ informés par le biais de notre newsletter.

Vous souvenez-vous de CurieuzenAir ?

Ce projet de science participative s’est déroulé fin 2021 à Bruxelles pour mesurer la qualité de l’air dans toute la Région de Bruxelles-Capitale.

Trois mille Bruxellois, particuliers, écoles et entreprises ont installé un kit de mesure sur leur façade pour enregistrer la concentration de dioxyde d’azote (un bon indicateur de la pollution par le trafic routier) dans leur rue.

Ce projet atteste d’une amélioration relative de la qualité de l’air à Bruxelles ces dernières années. Et notre quartier ne s’en est pas trop sorti : ouf, on respire !

CurieuzenAir était porté par l’Université d’Anvers, l’ULB, le mouvement citoyen BRAL, Bruxelles Environnement et plusieurs médias partenaires.

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Que faire d’autre pour rendre Bruxelles plus propre et plus sûre ?

Bonjour les voisins ! 

Cela vous est déjà arrivé de souhaiter que nos rues et nos écoles soient plus sûres et que l’air soit plus pur ? De nombreux citoyens bruxellois concrétisent ce souhait grâce à des actions qui nous rapprochent. 

Un bon exemple est le projet des Rues Scolaires/Schoolstraten : les rues situées à proximité des écoles sont fermées à la circulation pendant les heures de pointe, voire pendant toute la journée scolaire. Cela crée une zone sécurisée et sans voiture où les enfants peuvent marcher, jouer, apprendre et respirer un air plus pur (plus d’informations : https://www.bruxelles.be/quartiers-scolaires).

Heroes for Zero est une autre initiative inspirante. Sa mission est ambitieuse mais simple : réduire à zéro le nombre de décès et de blessés graves sur les routes de notre ville. Grâce à des événements et des campagnes locaux, elle sensibilise la population à la sécurité routière et à un environnement plus sain et moins pollué.

Filtre Café Filtré est également une initiative locale conviviale qui rassemble les habitants en organisant des ateliers et des événements visant à repenser les espaces de notre quartier. Grâce aux contributions des parents, des enfants et des membres de la communauté, Filtre Café Filtré promeut davantage de zones sans voiture et des idées créatives pour améliorer la qualité de l’air et les espaces publics.

Des actions de modeste envergure menées par la communauté peuvent conduire à de grands changements. Si vous souhaitez vous joindre à ces efforts, partager vos idées et travailler ensemble pour une Bruxelles plus saine, contactez ca@gaq.be ou ecf.rrr@gmail.com . Chaque pas compte pour un avenir meilleur pour nous tous !

Randy Rzewnicki


98 % des Bruxellois respirent un air (très) pollué

La pollution atmosphérique à Bruxelles n’est pas seulement un problème environnemental, mais aussi une question d’inégalité sociale. Le projet ExpAIR du BRAL révèle que 98 % des Bruxellois respirent un air qui ne répond pas aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 

Il est frappant de constater que la pollution atmosphérique est répartie de manière inégale dans la ville. Dans la première couronne de Bruxelles (c’est-à-dire entre la R20 Petite Ceinture et la R21 Grande Ceinture), où le nombre de voitures est moins élevé et où les gens vivent plus près les uns des autres, la qualité de l’air est justement moins bonne. Cela s’explique par le fait que les polluants s’accumulent dans les zones densément construites, où ils peuvent difficilement s’échapper. Les grands immeubles et le manque d’espaces verts renforcent cet effet. Cette situation touche particulièrement les groupes vulnérables, qui ont souvent moins accès à l’air pur et aux espaces verts. Le projet ExpAIR vise à sensibiliser et à impliquer les citoyens dans la mesure et l’amélioration de la qualité de l’air à Bruxelles. En travaillant ensemble, nous pouvons œuvrer pour une ville plus saine et plus équitable pour tous. 

Les voitures électriques sont-elles la solution ? 

Les voitures électriques peuvent sembler être une option meilleure pour l’environnement, mais en réalité elles augmentent certains types de pollution atmosphérique. Les plaquettes de frein, les pneus et l’usure des routes produisent des particules nocives pour notre santé. Les particules les plus dangereuses sont minuscules, avec un diamètre inférieur à 2,5 microns (PM2,5). Elles pénètrent dans nos poumons et provoquent de graves problèmes de santé tels que des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, des maladies pulmonaires et des cancers.

Pas moins de 60 % des particules de la circulation routière de moins de 10 microns ne proviennent pas de la combustion de carburant, mais des pneus, des plaquettes de frein et de l’usure des routes. Une étude a révélé que la poussière des plaquettes de frein endommage davantage les cellules pulmonaires humaines que les particules de fumée diesel. Pourquoi ? Parce que les plaquettes de frein ont des teneurs en cuivre plus élevées, ce qui peut endommager les cellules et l’ADN.

Les véhicules électriques produisent plus de particules non issues des gaz d’échappement que les autres voitures, car elles accélèrent plus rapidement et sont équipées de batteries lourdes. Une étude montre que le poids moyen d’une voiture électrique est de 2 133 kg, contre 1 500 à 1 800 kg pour les voitures classiques.

La bonne nouvelle : malgré leurs inconvénients, les véhicules électriques restent plus propres que les autres voitures. Les gaz d’échappement des voitures sont nocifs pour notre santé et les voitures plus petites sont préférables. Les grosses voitures sont dangereuses et la plupart des gens n’ont pas besoin de l’autonomie supplémentaire offerte par les batteries des grosses voitures. Il est important que les véhicules électriques utilisent de l’électricité propre, car brûler du charbon ou du gaz pour produire de l’électricité ne fait que déplacer la pollution des gaz d’échappement vers la cheminée de la centrale électrique. Les voitures électriques sont importantes pour la transition énergétique, mais elles ne sont pas LA solution.

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Connaître la qualité de l’eau de votre robinet

Savez-vous que vous pouvez connaître la qualité de l’eau du robinet dans votre rue ?

Rendez-vous sur le site de Vivaqua.  Entreprise 100% publique, VIVAQUA s’assure que l’eau potable arrive chaque jour au robinet des consommateurs bruxellois.

Dans notre quartier comme partout à Bruxelles l’eau du robinet est une excellente eau potable. Sur son site Vivaqua publie mensuellement les rapports de l’analyse de la qualité de l‘eau qui sort de votre robinet. Cela comprend les résultats relatifs aux PFAs. Car depuis fin 2021 Vivaqua a démarré un monitoring systématique et régulier du niveau des PFAs sur ses sites de captage et notamment ses 6 reservoirs qui alimentent la Région bruxelloise.

Plus d’info : https://www.vivaqua.be/fr/qualite-de-leau/

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Autour de Marguerite, c’est aussi la propreté

Entre 2012 et 2018, l’Échevine en charge de la propreté avait mis sur pied des rendez-vous citoyens dans tous les quartiers de la Ville.  Elle était aussi à l’origine de la création des ‘Ambassadeurs de la Propreté’.  L’Échevine qui lui a succédé a repris le concept un peu plus tard. Les ‘Ambassadeurs’ sont devenus des ‘Embellisseurs’ pour mettre aussi en avant leur rôle en matière de promotion de la ‘nature en ville’.

Le projet n’a semble-t-il pas rencontré un grand succès. D’après notre expérience, c’est en partie dû à un manque de suivi par l’échevine et son cabinet. Nous n’avons, par exemple, jamais eu de réponses à nos questions et suggestions d’améliorations.

D’une manière générale, la mobilisation des réseaux sociaux fut faible (tant mieux, nous n’y étions pas favorables pour des raisons éthiques) et les interactions entre les habitants, le cabinet et son administration aussi.

Cela n’a pas empêché quelques voisins de continuer à veiller à la qualité de vie du quartier dans un ‘splendide isolement’ !

Soyons de bon compte : la place des Gueux a, par exemple, été rénovée avec comme conséquence une forte diminution des déchets et dépôts clandestins. Dommage que ces travaux n’aient pas permis de la ‘déminéraliser’.

Sur le plan de la verdurisation proprement dite, il y a eu de notables améliorations au cours des 6 dernières années.

Deux exemples : la rénovation de certains carrefours avec plantation d’arbres et la possibilité pour les riverains d’adopter des pieds d’arbre, ce qui contribue à les protéger des ‘agressions’ par le dépôt régulier de sacs-poubelle.

Bref, bilan mitigé d’un côté mais plus encourageant de l’autre.

Autour de Marguerite

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Témoignage d’un embellisseur

Nous avons aussi posé quelques questions à un voisin impliqué dans la lutte contre les incivilités.

IQ : Pourquoi vous êtes-vous engagé en faveur de la propreté publique ?

CDB : À la suite d’un raisonnement très simple : à côté de ce que la commune ou la Région peuvent faire pour moi, je me sens aussi responsable de ce que je peux faire pour elles, c’est-à-dire pour mon environnement immédiat, pour mon quartier et pour mes voisins.

En tant qu’Embellisseur, je consacre une ou deux heures par semaine à la propreté publique.

IQ : Que faites-vous concrètement sur le terrain ?

CDB : Comme beaucoup de citoyens bruxellois, je signale régulièrement des points d’attention via l’application FixMyStreet. Je n’en tiens pas une comptabilité systématique, mais cela fait malheureusement plusieurs signalements par semaine.

Tous les dimanches, je fais un tour du square Marguerite à la pêche aux petits déchets. La ‘récolte’ varie d’une semaine à l’autre en fonction de la saison et de la météo, mais elle est – hélas – toujours fructueuse.

J’ai aussi ‘adopté’ la moitié de la rue Jenneval, entre le square et la rue des Confédérés, ainsi que les bulles à verre dans la même rue, que pas mal de gens confondent (sic) avec une OlioBox.

IQ : Cela ressemble au boulot normal de nos balayeurs. Vous trouvez que leur travail est déficient ?

CDB : Au contraire, mon action est une manière de rendre hommage à leur dur labeur. N’oubliez pas qu’ils démarrent leur journée très très tôt, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige (rarement !).

Ce sont plutôt les passants indélicats qui me désolent. Mais je ne pousse pas ma motivation jusqu’à leur faire remarquer leur manque d’éducation quand je les prends sur le fait.

IQ : Une anecdote pour terminer ?

CDB : Un jour, je vois au square Ambiorix un monsieur qui termine de boire une canette et la jette par terre à un mètre d’une corbeille verte.

Je le rattrape avec sa canette et lui demande s’il m’autorise à la jeter dans la poubelle. Quelle a été sa réaction à votre avis ?

IQ : Il fait semblant de ne pas comprendre, il accélère le pas pour vous semer, il saisit l’ironie de votre question et vous menace ?

CDB : Pas du tout, il me dit juste ‘OK’, il m’autorise donc, grand seigneur, à disposer de ses déchets ! J’en ris encore rien que d’y penser, c’est mieux que d’en pleurer.

Cela dit, j’encourage les lecteurs de l’Infor-Quartier à suivre mon exemple et les en remercie déjà. Participer même ponctuellement au bien-être de chacun, c’est bien agréable !

Propos recueillis par Autour de Marguerite

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Rats et corneilles à Bruxelles : cohabiter avec respect  

À Bruxelles, comme dans de nombreuses grandes villes, certaines espèces animales s’adaptent très bien à l’environnement urbain. C’est le cas des rats et des corneilles. Souvent mal aimés, ils sont pourtant des habitants à part entière de notre ville. Leur présence nous interpelle sur nos habitudes, et surtout sur notre manière de gérer les déchets.

Des animaux intelligents et utiles

Les rats sont des rongeurs très intelligents et sociaux. Ils vivent en groupes organisés et jouent un rôle dans l’écosystème urbain, notamment en nettoyant certains déchets organiques. Les corneilles noires, quant à elles, sont des oiseaux extrêmement intelligents, capables d’utiliser des outils, de résoudre des problèmes complexes et de s’adapter rapidement à leur environnement. Elles se nourrissent d’insectes, de restes alimentaires et parfois même de petits rongeurs.

Contrairement aux idées reçues, ni les rats ni les corneilles ne cherchent à nuire à l’humain. Ils vivent simplement là où ils trouvent de quoi se nourrir et se reproduire.

Pourquoi leur nombre augmente-t-il ?

La principale raison de la prolifération des rats et des corneilles est l’accès facile à la nourriture. À Bruxelles, les déchets alimentaires mal emballés, jetés sur la voie publique ou déposés en dehors des horaires de collecte créent un véritable « buffet à volonté » pour ces animaux. Plus la nourriture est abondante, plus ils se reproduisent rapidement. Chez les rats, une femelle peut avoir plusieurs portées par an. Chez les corneilles, l’accès à des ressources abondantes leur permet d’élever davantage de jeunes avec succès.

Un autre facteur contribuant à l’augmentation des populations de corneilles est l’alimentation directe par les humains. Bien que souvent bien intentionnée, cette pratique perturbe les équilibres naturels et favorise la surpopulation. Il est donc essentiel de sensibiliser le public à l’importance de ne pas nourrir les corneilles et de mettre en place des campagnes éducatives pour prévenir cette habitude.

Dans le cas des rats, des études récentes menées dans 16 villes du monde (parmi lesquelles Amsterdam, New York, Toronto) montrent que le réchauffement climatique joue aussi un rôle important dans l’augmentation des populations de rats. 

Les activités humaines sont donc largement responsables de la prolifération de certaines espèces animales dans nos villes.

Que peut-on faire ?

Plutôt que de chercher à éliminer ces espèces, ce qui est souvent cruel et inefficace à long terme, nous pouvons adopter des solutions humaines et responsables :

  • Bien gérer nos déchets : utiliser les poubelles orange pour les déchets organiques (des conteneurs orange sont disponibles gratuitement auprès de la Ville), respecter les horaires de sortie, éviter de laisser des restes de nourriture sur la voie publique ou dans les parcs. Il s’agit avant tout d’une question de civisme.
  • Sensibiliser le voisinage : plus nous sommes nombreux à adopter de bonnes pratiques, plus l’effet est visible.
  • Adapter l’espace public : des poubelles fermées, des composts bien entretenus et des lieux de stockage sécurisés peuvent réduire les sources de nourriture accessibles.
  • Observer avec bienveillance : ces animaux sont le reflet de notre mode de vie. En les comprenant mieux, nous pouvons aussi mieux comprendre notre environnement.

Une ville à partager

Les rats et les corneilles ne sont pas des ennemis : ce sont des cohabitants. Leur nombre croissant, pourtant, est un signal : il nous rappelle que la ville est un écosystème et que nos actions déterminent l’équilibre entre les différentes espèces animales. Plutôt que de les diaboliser et de chercher à faire disparaître les espèces que l’on considère désormais comme « nuisibles », apprenons à adapter nos comportements.

En changeant nos habitudes, nous pouvons réduire les nuisances (personne n’aime une ville sale), tout en reconnaissant la place légitime de ces animaux dans notre écosystème urbain.

Les dangers des rodenticides et les alternatives plus humaines

Les rodenticides, couramment utilisés pour contrôler les populations de rats, agissent en provoquant des hémorragies internes chez les rongeurs, entraînant une mort lente et douloureuse. De plus, ces poisons représentent un danger pour d’autres animaux, notamment les prédateurs naturels des rats comme les rapaces, qui peuvent être empoisonnés en consommant des rats contaminés.

Face à ces risques, des alternatives plus humaines et écologiques sont explorées. Par exemple, à Bruxelles, des programmes de contraception pour les pigeons ont été mis en place avec succès.

De même, New York a récemment adopté une approche similaire pour les rats en introduisant des contraceptifs spécifiques. En septembre 2024, la ville de New York (https://abcnews.go.com/US/rat-birth-control-rat-walks-new-initiatives-curb/story?id=117620322) a adopté la “Flaco’s Law”, permettant la distribution de contraceptifs pour rats dans des zones spécifiques. Ces contraceptifs, tels que le ContraPest, réduisent la fertilité des rats sans les tuer, offrant une solution plus éthique et durable. Les premiers résultats sont prometteurs, avec une baisse significative des signalements de rats dans les zones ciblées. 

Ces initiatives montrent qu’il est possible de gérer les populations animales urbaines de manière respectueuse et efficace, en privilégiant des méthodes qui préservent l’équilibre de notre écosystème urbain.

Elena Nalon

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Du côté de nos associations soeurs

Autour de Marguerite : Vive les pipistrelles

Le collectif d’habitants « Autour de Marguerite » a organisé une collecte de fonds afin d’installer des refuges pour chauves-souris dans l’espace public ainsi que chez des particuliers.

Malgré leur réputation parfois négative, les chauves-souris sont inoffensives et jouent un rôle écologique essentiel car elles se nourrissent en grande quantité d’insectes comme les moustiques. Chaque gîte coûte environ 50 EUR. Le collectif a récolté plus de 1.000 euros et a obtenu une promesse de contribution en nature de la part de la Ville de Bruxelles. À l’automne, nous organiserons l’installation collective des refuges. Un grand merci pour votre contribution précieuse !

L’Estampille fait vivre les livres et la lecture !

L’Estampille, espace de promotion culturelle dans la rue de Pavie 75, s’est engagée cette année encore à encourager le plaisir de lire sous toutes ses formes.

Grâce à sa boîte à livres installée devant la galerie, les habitant·es du quartier peuvent déposer, emprunter ou simplement découvrir un livre en toute liberté. Ce petit point d’échange est devenu un lieu vivant où les histoires voyagent de main en main.

Chaque semaine, des membres de l’Estampille se rendent également à l’école maternelle des Éburons pour animer des moments de lecture avec les enfants. Une manière douce et joyeuse d’éveiller leur imaginaire dès le plus jeune âge.

Enfin, cette année, un cercle de lecture s’est mis en place à raison d’une rencontre par trimestre. Autour de deux livres choisis, les participant·es échangent leurs impressions et leurs réflexions dans un esprit d’ouverture et de convivialité.

Vous souhaitez en savoir plus ou participer ? Écrivez-nous : info@estampille.be

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Au fil des rues

L’eau de pluie, une précieuse ressource ! 

Le collectif de voisins Autour de Marguerite soutient des actions en faveur de l’environnement et de la biodiversité. 

Dans ce cadre, en 2024, il a demandé au propriétaire de la rue du Tocsin 1 de pouvoir installer dans sa cour une citerne de récupération d’eau de pluie (1.000 litres).

L’achat de la citerne a pu se faire grâce à l’aide de la Ville de Bruxelles. Le robinet est accessible par l’extérieur afin de ne pas devoir entrer dans la cour.  Le printemps et l’été 2025, qui ont été particulièrement secs, ont déjà permis de démontrer l’utilité de récupérer l’eau de pluie pour arroser les bacs assoiffés des rues du Tocsin et Jenneval.

Le collectif continue ses activités au potager/verger du square Marguerite.  Il reste néanmoins prudent quant à ses engagements futurs étant donné que la nouvelle majorité à la Ville tarde à adopter des budgets d’aide aux associations (mai 2025).

Un dispositif mystérieux aux squares Ambiorix et Gutenberg

La Ville de Bruxelles y a installé des distributeurs de graines contraceptives pour les pigeons.

Mis au point par la société italienne ACME et sous le contrôle de Vets For City Pigeons, ils distribuent chaque matin des grains de maïs enrobés de nicarbazine.

Cet anti-parasitaire utilisé dans l’élevage aviaire a un effet secondaire de stérilisation réversible des oeufs. La quantité de grains distribuée est proportionnée à la population de pigeons présente (environ 100 à 200 individus ici).

Le maïs est très rapidement consommé par les pigeons.  Il n’y a donc pas de lessivage du produit dans le sol. Les pigeons empêchent d’autres oiseaux (corneilles, ramiers etc.) de s’en approcher.  Les grains de maïs sont trop gros pour les passereaux qui ne peuvent donc pas les avaler.

D’autre part, il a été calculé qu’il faudrait une consommation de 5 à 6 kilos de grains pour qu’un chien ou un chat en ressente des effets.

Les distributeurs sont alimentés tous les quinze jours par les balayeurs (voie publique) et par les jardiniers (espaces verts).

Pour des infos complémentaires :

https://www.bruxelles.be/pigeons (avec video du nourrissage)
https://www.vetsforcitypigeons.com/fr

Ça gazouille au square Ambiorix

À l’automne 2023, le collectif de voisins Autour de Marguerite a confié un nichoir connecté à l’équipe de la Maison de quartier.

Il s’agit d’un partenariat avec le Jardin Extraordinaire qui assure, si nécessaire, une aide technique.

Le nichoir a été adopté par un couple de mésanges charbonnières dès le printemps 2024. Deux nichées se sont succédées. Au printemps 2025, les oiseaux ont sans tardé signé un nouveau bail. La première couvée a déjà pris son envol (mai 2025). Après un nettoyage, le nichoir est à nouveau opérationnel et prêt à accueillir une nouvelle famille.

L’accès aux images est restreint pour des raisons de protection de la vie privée parce que le micro permet d’entendre des conversations aux alentours de celui-ci.

La Maison de quartier communique des nouvelles via le réseau social local Hoplr. Il est aussi possible de se rendre sur place pour voir l’évolution de la couvaison. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait les enfants des écoles du quartier.
https://www.lesmaisonsdequartier.brussels/fr/maison-de-quartier/maison-de-quartier-ambiorix

Hourra, le Pavi’On a ouvert ses portes ! 

Plus de 4 années après l’incendie, le « Pavi’On » (nouveau nom pour l’ex-Pavillon Vanaudenhove au parc du Cinquantenaire) a réouvert ses portes.

La Ville de Bruxelles a conclu un bail emphytéotique avec la Région et a joliment réhabilité et rénové le pavillon. Deux belles salles, un magnifique bar, bientôt du matériel de projection y sont aménagés.

La Ville souhaite que le Pavi’On devienne un lieu où toutes les associations peuvent se retrouver. Il est possible de faire des propositions d’occupation. N’hésitez pas à laisser libre cours à votre créativité – théâtre, cinéma, expositions -. Si votre association cherche un joli endroit, situé dans ce magnifique parc, contactez pavion@lmdq.brussels. Il est géré par les Maisons de Quartier.

Bien que les habitants demandent depuis longtemps des toilettes publiques au Cinquantenaire et que le GAQ avait suggéré de rendre les toilettes du Pavi’On accessibles à tous, cette question reste en suspens.

Avenue Palmerston 12 

Inoccupé pendant huit ans, ce bâtiment qui hébergeait une crèche de la Commission européenne est devenu “art house innovante” en septembre 2024.

Avec un contrat temporaire jusqu’en avril 2026, 90 artistes ont pu créer 52 ateliers créatifs. Ils organisent des évènements ponctuels et une grande exposition par an. Ils ont promis de tenir le GAQ au courant de leur agenda. Plus d’infos: https://www.pali-pali.com/2024/10/whitewood-treves-palmerston/

Un bel exemple de rénovation et de remplissage de « dent creuse »

Sur l’angle des rues Bordiau et Confédérés, se situe ce bâtiment joliment rénové.

Il y a un an, côté rue Bordiau, il n’y avait qu’un garage et donc ce qu’on appelle en urbanisme une « dent creuse ».  Au fil des mois, nous avons vu s’ériger un bâtiment que nous pensions une aberration urbanistique, mais le produit fini nous a surpris agréablement. Félicitations au propriétaire pour cet aménagement réussi.

Frelons à pattes jaunes : une menace silencieuse à mieux comprendre

Depuis quelques années, la Belgique – comme de nombreux pays européens – fait face à l’arrivée et à la prolifération fulgurante du frelon à pattes jaunes (Vespa velutina).

Originaire d’Asie du Sud-Est, cet insecte a été accidentellement introduit en Europe au début des années 2000. Il s’est rapidement répandu, notamment grâce à son incroyable capacité d’adaptation. Aujourd’hui, il est bien implanté dans toutes les régions de Belgique.

Le frelon asiatique est un grand insecte noir, avec l’extrémité des pattes jaune et une bande orangée sur l’abdomen (ne pas confondre avec le frelon européen, plus massif et plus orangé). Il n’est pas plus agressif envers l’humain qu’une guêpe ordinaire, sauf si l’on s’approche trop près de son nid. Pourtant, la multiplication des nids et leur faible hauteur augmentent le risque d’accident, surtout auprès des jardiniers.

Pourquoi sa présence pose-t-elle problème ?

Le véritable danger du frelon asiatique ne concerne pas directement l’être humain, mais la biodiversité :

  • Une menace pour les abeilles : Le frelon asiatique est un redoutable prédateur d’abeilles domestiques et sauvages. Il peut décimer une ruche en quelques jours, ce qui représente une menace sérieuse pour la pollinisation et la production locale de miel. Une seule colonie de frelons peut consommer des milliers d’abeilles en une saison.
  • Un déséquilibre pour les écosystèmes : en s’attaquant à de nombreuses espèces d’insectes (159 espèces selon les informations récentes), il perturbe les chaînes alimentaires locales. Sa prolifération rapide ne laisse que peu de place aux prédateurs ou aux concurrents naturels. Un nid moyen de frelons asiatique consomme 11.3 kg d’insectes par an, tandis que un gros nid peut en consommer 22.6 kg ! Cela entraine moins d’insectes adultes (reproducteurs), ce qui menace la biodiversité locale, y compris en région bruxelloise. 
  • Un risque pour les humains : même si le frelon asiatique n’est pas particulièrement agressif, il peut piquer en groupe lorsqu’on s’approche de son nid. Ces piqûres peuvent être très douloureuses et dangereuses pour les personnes allergiques, pouvant entrainer une hospitalisation d’urgence.

Que peut-on faire ?

La lutte contre le frelon asiatique doit être collective, coordonnée et respectueuse de l’environnement. La Ville de Bruxelles a lancé des initiatives pour limiter la présence et la diffusion du frelon asiatique dans son territoire. Vous trouverez toutes les informations sur le site https://www.bruxelles.be/frelons-asiatiques.

Voici quelques conseils utiles :

  • Signaler les nids: : La Ville a besoin de vous ! Si vous repérez un nid (souvent sphérique et de grande taille), ne tentez jamais de le détruire vous-même mais signalez-le via la plateforme de signalement ObsIdentify ou le site observations.be. Vous pouvez aussi rejoindre un des groupes “Vespa Hunters” sur Facebook, organisés par commune: 
  • Protéger les pollinisateurs : Éviter l’usage d’insecticides non ciblés, qui peuvent tuer les abeilles, bourdons et papillons. Favoriser les plantes locales mellifères pour soutenir la biodiversité.
  • Campagnes de piégeage des reines fondatrices : Au début du printemps, les fondatrices (ou reines) de frelons asiatiques sortent d’hibernation pour fonder de nouvelles colonies. C’est à ce moment-là qu’il est possible de piéger ces reines avant qu’elles ne construisent un nid primaire. Des pièges dits « sélectifs » peuvent être utilisés, souvent sous forme de bouteilles ou de dispositifs appâtés. 

Cependant, ces pièges doivent être utilisés avec précaution. Mal posés ou mal conçus, ils peuvent capturer accidentellement de nombreuses espèces d’insectes utiles, comme les abeilles, bourdons ou papillons — un phénomène qu’on appelle le bycatch (prises accidentelles). C’est pourquoi il est vivement conseillé de suivre une formation ou de se renseigner auprès d’associations apicoles ou naturalistes avant d’en installer. Des modèles plus sélectifs et des appâts spécifiques existent, mais leur efficacité dépend aussi du bon moment et du bon emplacement. Pour plus d’informations, consulter le site du “Comité F” https://tybou.eu/wordpress/fa/a-propos/

Un défi pour notre temps

Le frelon asiatique est un symptôme de notre monde globalisé : une espèce introduite involontairement qui bouscule nos équilibres écologiques. Face à lui, il ne s’agit pas de paniquer mais d’agir avec calme, information et solidarité. En apprenant à le reconnaître, en signalant les nids et en protégeant les insectes pollinisateurs, nous pouvons limiter les impacts de sa présence tout en préservant la biodiversité dans nos quartiers.

Elena Nalon

Vivre dans le Quartier

Un de nos membres a crée le site https://roundsquares.eu avec pour but d’aider les habitants nouveaux venus (et également ceux qui y habitent depuis plus longtemps) à s’installer dans notre merveilleux quartier, à s’y orienter et à rencontrer les voisins – et le GAQ. Pour l’instant seulement en Anglais  …

Une bière pas comme les autres

Les dominicains de Belgique, qui résident dans notre quartier à l’avenue de la Renaissance 40, boite 24, produisent une quatre sacrées bières «Sanctus dominicus».  Vous avez le choix entre une bière blanche Novitius 5,2%, une blonde Prior 8,5%, une ambrée Regens 6,5% et une triple rouge-brun foncée Magister 8,5%. Les bénéfices de la vente servent à soutenir des projets de solidarité en Belgique et à l’étranger.

Pour plus d’infos https://www.dominicanen.org/fr/a-propos/projets/sanctus-dominicus.

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Les grands dossiers urbanistiques

Rond-point Schuman 

En juillet 2024, le Conseil d’État a rejeté le recours en suspension pour les travaux du rond-point que nous avions introduit en parallèle au recours en annulation. Il a estimé que nos arguments ne justifiaient pas la suspension des travaux … qui continuent. Nous avons cependant maintenu notre recours en annulation qui devrait être jugé dans plus ou moins un an et demi. D’ici là, la physionomie des lieux et leur accès par l’avenue de Cortenbergh auront considérablement changé …

Newto(w)n, projet de rénovation lourde rue du Noyer 211

Les travaux de rénovation ont débuté en mai 2025.  La nouvelle exploitation de ce bâtiment entraînera place de Jamblinne de Meux des problèmes de circulation pour les piétons, les vélos, les bus, les taxis, la police, les ambulances  et la circulation en général. Sans parler des conséquences sur les emplacements de parking pour les habitants. 

Cependant le GAQ, le Collectif 1727 et deux personnes à titre privé ont déposé deux recours. Le premier recours au Conseil d’État contre le permis d’urbanisme et le deuxième en annulation contre le permis d’environnement. L’introduction ou la délivrance des permis se font juste avant les vacances scolaires. Cette méthode met à mal les possibilités de réaction des habitants. Les  contributions financières nous aident à soutenir nos actions en justice et à vous informer. Elles sont donc toujours les bienvenues (N° de compte – BE47 5230 8050 0880 – Collectif Opale-Opaal).

The One, rue Jacques de Lalaing 40

L’énième permis d’urbanisme a été délivré pour cette tour qui a été construite sur l’ancien hôtel Crowne, rue de la Loi. Très tôt, deux recours ont été introduits contre le projet et entraîné l’annulation des deux permis octroyés. Entre-temps, les bases légales sur lesquelles ces demandes de permis ont été faites ont changé et la « Vision partagée pour le Quartier européen » (https://gaq.be/wp-content/uploads/2022/03/QE_debat-public220223-FR.pdf) sert désormais de cap pour les futurs projets immobiliers.

Actuellement, ensemble avec l’AQL (Association Quartier Léopold) et le Comité Tervueren-Montgomery, le GAQ réfléchit aux prochaines stratégies à mettre en place pour arrêter définitivement le carrousel des demandes de permis et de leur délivrance en contournant systématiquement les outils administratifs légaux.

Leaselex, rue de Loi 91-105

Faisant suite au « carrousel » de permis accordés et annulés, le GAQ a décidé, en collaboration avec l’AQL et IEB (Inter-Environnement Bruxelles) de participer au recours contre le nouveau permis d’urbanisme accordé dans le dossier « Leaselex » / centre de conférence de l’UE.

Îlot 130 (rue de la Loi et alentours)

Après plusieurs péripéties autour de permis demandés, accordés et annulés, notamment dans le cadre du PAD Loi définitivement abandonné, cet énorme ensemble de bâtiments en bordure de la rue de la Loi, longeant la chaussée d’Etterbeek et remontant rue Joseph II, fait partie désormais de la vingtaine de bâtiments achetés par l’État belge à l’Union européenne. Il sera entièrement remodelé par Cityforward, à travers Whitewood, et comportera 25% de logements 5% de commerces et services et 70% de bureaux. Ce projet a fait l’objet d’une présentation en réunion mensuelle du GAQ le 13 mai dernier. Vous trouverez plus de détails ici (https://bma.brussels/en/cityforward/).

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Promenade au fil des anciennes rues de nos quartiers

Que vous soyez habitant du quartier Léopold ou du quartier des Squares, tous deux établis au fil du XIXe siècle alors que les anciens remparts de la ville de Bruxelles étaient devenus les boulevards que nous connaissons encore, l’Histoire plus ancienne vous attend au coin des rues.

En 1770, la carte de Ferraris montre des espaces « vides » d’urbanisation entre le village de Sint Joos ten Node et celui d’Etterbeke. C’est là, qu’à l’initiative privée de Ferdinand de Meeus, gouverneur de la Société générale, qui en confie les plans à l’architecte Tilman-François Suys, le Quartier Léopold va naître à partir de 1837. Situé dans l’exact prolongement des axes latéraux du parc royal et soutenu par le premier roi des Belges, ce quartier d’habitation digne d’une capitale, avec ses facilités comme l’église Saint-Joseph, la salle de bal du Concert Noble, la gare du Quartier Léopold et son zoo (actuel parc), accueille une population aisée et d’affaires.

En 1855, la rue de la Loi, qui forme sa frontière occidentale, est prolongée vers le champ de manoeuvres (actuel Cinquantenaire) et le rond-point est créé. Les chaussées de Wavre et de Cortenbergh marquent alors la zone où le quartier des Squares viendra s’établir à partir de 1870, selon les plans de l’ingénieur de la ville Théophyle de Jamblinne de Meux, repris et développés par l’architecte Gédéon Bordiau à partir de 1875.

D’anciennes voies existaient pourtant déjà dans cette zone de promenade et de cultures : la chaussée de Louvain bien entendu, la rue du Noyer (qui donnait accès à la rue et au bois de Linthout), la Keyserstraat (actuelle rue Charles Quint) et la chaussée d’Etterbeek, qui longeait le ruisseau Maelbeek. Autour de l’étang « Ter Noye » (actuel square Louise-Marie), beaucoup plus grand qu’aujourdhui, la résidence du cardinal Granvelle, le château des Deux-Tours et le moulin hydraulique qui alimentait la ville en eau, ont également laissé des traces toponymiques.

Mais la plupart des noms des rues remontent à avril-mai 1877 (cf. le bulletin communal de la Ville de Bruxelles) et sont de belles leçons d’histoire de la jeune Belgique. Ainsi les « Anciens Belges », à savoir les Éburons (Ambiorix), les Francs (Clovis, Charles Martel et Charlemagne) et les Nerviens (Boduognat) se retrouvent près des squares, qui honorent aussi la Révolution belge de 1830 (l’anglais Palmerston, la Brabançonne, composée par Van Campenhout sur des paroles de Jenneval). Plus loin l’ancienne Keysertraat fait toujours référence à l’empereur Charles Quint, ainsi que la bataille de Pavie (contre François Ier), son Abdication (1855) et sa tante et tutrice Marguerite d’Autriche au square éponyme. 

Les milieux libéraux de l’époque n’omettent pas de mettre à l’honneur l’épisode tragique du « Compromis des Nobles » de 1566, supplique pour la liberté de religion contre l’Inquisition de Philippe II, avec Marguerite de Parme, les rues du Cardinal (Granvelle), Luther, Calvin, de l’Inquisition, des Confédérés, (Guillaume) Le Taciturne, des Patriotes. Parce que Charles de Berlaymont les qualifia de Gueux, ils choisirent l’Écuelle et la Besace comme insignes. Brederode et Lamoral d’Egmont, qui avaient déjà une rue ailleurs, sont honorés par les batailles de Gravelines et de Saint-Quentin.

Les médiévistes de la commission qui créa les noms des rues proposèrent encore le Tocsin, le Beffroi, l’Étendard et le Carrousel. Des nostalgiques des Habsbourg autrichiens avaient déjà voulu honorer  Marie-Thérèse et Joseph II plus près du faubourg de Louvain en 1860. Des scientifiques plaidèrent pour Archimède, Isaac Newton, Benjamin Franklin, founding Father mais aussi scientifique (électricité), l’inventeur Robert Fulton (premier bateau à vapeur commercial, le Nautilus), le mathématicien Simon Stévin, les cartographes Abraham Ortelius et [Mercator, la rue n’exista jamais].

Plus loin, le long de l’avenue de la Renaissance, on trouve les artistes de cette époque et plus tardifs, comme Véronèse, Le Titien, Le Corrège, Michel-Ange, Léonard de Vinci, [Van der Goes], Hobbema, Van Ostade, Rembrandt, Leys, Wappers, Murillo.

Les artistes contemporains seront, quant à eux, plutôt honorés par des sculptures placées au square Ambiorix et dans l’avenue Palmerston : ainsi, de haut en bas, Jacques de Lalaing, avec L’élément barbare, la civilisation ornée, la société organisée (1896-8), Victor Rousseau et son monument à Max Waller (1914), Constantin Meunier avec Le cheval à l’abreuvoir (1899-1901) et Jef Lambeau, La folle chanson (1899-1902), qui défraya quasiment autant la chronique que sa sculpture monumentale Les passions humaines installée dans le pavillon Horta du Parc du Cinquantenaire en 1989. 

Sophie Wittemans

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L’Europe dans notre quartier : Gulliver à Lilliput ?

En 1957, lorsque se pose la question du siège de la Communauté économique européenne, la Belgique propose le site du Heysel, appelé à se libérer au terme de l’exposition universelle. Mais plusieurs villes sont candidates et aucune ne fait l’unanimité.

C’est cependant à la Belgique qu’échoit la tâche d’héberger les premiers fonctionnaires de la CEE. Première en ordre alphabétique, c’est à elle d’assurer, en janvier 1958, le premier semestre de la présidence tournante. L’ancien ministère de l’économie (rue Belliard) est réquisitionné en urgence et option est prise sur un immeuble en construction pour le compte d’une compagnie d’assurance (avenue de la Joyeuse Entrée).

En décembre 1958, le gouvernement belge prend une décision capitale pour notre quartier. Réalisant que le blocage sur le choix de son siège définitif risque de perdurer, il décrète l’expropriation de l’école des religieuses de Berlaymont et la construction d’un immeuble susceptible d’accueillir 3000 fonctionnaires et, en sous-sol, leurs 2000 voitures.

Au fil de l’adhésion de nouveaux états membres et de l’acquisition de nouvelles compétences, les besoins des institutions européennes ne cessent de gonfler au cours des décennies suivantes. Ces besoins sont satisfaits par la transformation d’espaces résidentiels en bureaux et surtout l’édification désordonnée d’immeubles que des promoteurs privés sont sûrs de pouvoir louer aux institutions.

Un mastodonte institutionnel représentant des centaines de millions de citoyens qui atterrit dans un quartier résidentiel, c’est un peu Gulliver qui s’incruste à Lilliput. C’est aussi la garantie de travaux incessants, de manifestations de tout acabit, de concerts de sirènes, de survols d’hélicoptères.

Mais c’est aussi une offre de transports en commun et un degré de propreté et de sécurité que bien des quartiers de Bruxelles nous envient. Et c’est surtout, grâce à nos parcs et, bien sûr, au GAQ, une qualité de vie dont, franchement, nous aurions mauvaise grâce à nous plaindre.

Philippe Van Parijs

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Traditionnelle fête de quartier et brocante du GAQ

Au square Ambiorix, le dimanche 14 septembre  de 8h30 à 15h00.

Au programme : brocante, de la musique et animations pour les enfants (grimage, école de cirque), petites réparations de vélos gratuites, nourriture et boissons (entre autres, un food truck), et l’habituel apéro pour les brocanteurs.

Conditions de participation à la brocante :

  • inscription le plus tôt possible sur le site web du GAQ www.gaq.be  (après le 10/09/2025 l’emplacement coûte plus cher et n’est plus garanti) ;
  • ne peuvent être exposés et vendus que des objets usagés provenant de fonds de grenier ;
  • priorité est donnée aux habitants du quartier européen, mais les habitants d’autres communes peuvent aussi demander un emplacement.

La confirmation de votre inscription et le plan indiquant votre emplacement vous parviendront par courriel après le 10/09/2025.

Avez-vous envie de nous aider ce jour-là ? Contactez-nous à fetes@gaq.be.

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Notes de bas de page

[1] Le BRAL est un Mouvement urbain pour Bruxelles, soutien aux organisations d’habitants.

[2] IEB – Inter-environnement Bruxelles, fédération de comités de quartier.

[3] L’IBSA est l’Institut bruxellois de statistique et d’analyse

[4]  https://www.who.int/news-room/feature-stories/detail/air-pollution–the-invisible-health-threat

[5] https://www.eea.europa.eu/publications/harm-to-human-health-from -air-pollution

[6]  Air Quality in Europe, European Environmental Agency, https://www.eea.europa.eu/en/analysis/publications/air-quality-in-europe-2018

[7] Andrieux J., Eggen M., Bouland C., “État des connaissances sur les liens entre environnement et santé en Région de Bruxelles-Capitale”, Centre de Recherche en Santé environnementale et Santé au Travail, 2020.

[8]  Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI); calculs Observatoire de la Santé et du Social deBruxelles, OBS 0327

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